Comment écrire au sujet de vos photos
Comment approchez vous l'écriture dans votre photographie ? Cette question représente probablement l'un des défis les plus compliqués pour les photographes. La réponse la plus fréquente que je reçois à cette question, souvent par un photographe peu ambitieux dans les commentaires d'un réseau social est : "mes photos n'ont pas besoin de légende". La légende n'est en rien obligatoire pour une photo individuelle, mais si vous êtes amené à proposer vos photos au delà d'un cercle restreint et avez quelque aspiration artistique, vous allez avoir besoin de parler de votre travail et d'écrire au sujet de vos photos ou des projets que vous menez.
Les différentes manières de lire une photo ou de la légender font partie des plus longues sections de mon programme L'Étincelle, et si ce ne sont pas les modules les moins vus, ce sont les moins commentés. S'il peut paraître difficile de parler d'écriture au sujet de la photographie sans prendre appui sur des exemples, je vais tout de même essayer d'établir quelques principes. Dernière précaution, tout au long de ma vie de photographe, j'ai été coupable de tous les défauts que je décris ici.
Comment écrire au sujet de ses photos ? Pour commencer, vous devrez être capable de regarder longuement et attentivement des images, de les lire et de comprendre comment se transmet le message. Je vous recommande de commencer à écrire au sujet d'un projet ou de photos avant que tout ne soit terminé. Le procédé de conceptualisation du projet, sa définition et son angle sont tout aussi importants que les considérations techniques de sa production.
Un projet photo pourra toujours émerger de photos déjà réalisées, pourtant je vous conseille de mêler en permanence photographie et écriture. Évitez d'écrire après avoir fait des images, si vous le pouvez commencer à écrire avant même de commencer à photographier. Au moins, menez les deux activités de front, vos photographies bénéficieront de vos temps de réflexion et d'écriture.
De la même manière que certaines photos ne fonctionnent pas aussi bien que d'autres, certains textes seront trop compliqués, d'autres seront hors sujet. Si vous commencez à peine à écrire, souvenez-vous de vos premières photos et constatez que vos premiers textes ne seront pas les meilleurs.
Si ce que vous écrivez ne figure pas effectivement dans vos images, vous avez un problème. Le plus gros frein à la progression en photographie, que je vois chez les personnes qui participent à mes formations, est la confusion entre le moment qu'ils ou elles ont vécu au moment de la photo et ce qu'ils perçoivent de l'image. L'analyse d'une photo pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle dit, au delà de ses caractéristiques purement esthétiques, est la plus importante compétence à travailler.
Vous pouvez classiquement avoir trois types de titres, légendes ou textes qui accompagennt une photo :
Texte descriptif, qui répond aux questions : Quoi ? Qui ? Quand ? Où ?
Texte narratif, qui raconte se qui se passe dans la photo.
Texte complémentaire, qui ajoute du sens à la photographie.
Tout comme les images déjà existantes vont aider à comprendre celles qui suivent dans un projet, elles doivent également informer votre écriture. Les projets évoluent souvent de manière imprévisible. Soyez ouvert aux possibilités que vous offrent un texte. Un texte qui ne parle pas de ce que contiennent vos photos est en réalité une indication sur la direction que peut prendre votre travail. Et c'est ainsi que vous pouvez trouver souvent de meilleures photos.
Réévaluez constamment ce que vous avez, à la fois en terme d'images et de textes. Le projet et son écriture peuvent évoluer ensemble, se nourrir l'un de l'autre.
Les photographes ne sont pas toujours de bons éditeurs. Assembler des photos pour leur donner du sens est un talent, je crois surtout que c'est une discipline qui se travaille tout autant. Si la démarche d'édition et de séquençage est très intuitive, l'écriture doit vous aider à mieux comprendre comment fonctionne une série de photos. Être exigeant et honnête avec soi-même est très, très difficile, même si l'on a les meilleures intentions. C'est vrai sur la lecture d'une photo, comme sur la compréhension d'une série de photos. Développer un sens profond du travail photographique à travers l'écriture va vous faire progresser. Si vous savez écrire sur votre travail et sur vos photos, selon toute vraisemblance, vous serez également en mesure d'assembler une bonne séquence de photos.
Ceci étant, n’écrivez pas seulement des textes descriptifs de vos images, ne décrivez pas vos photographies. Vous devez savoir que vos spectateurs ne sont pas aveugles. Sachez également que, selon toute vraisemblance, ils ne sont pas stupides. N'expliquez pas vos photographies. Vos textes doivent permettre de comprendre pourquoi est-ce que vous photographiez, pourquoi vous photographiez ces sujets, pourquoi vous utilisez ce medium et pas un autre, pourquoi votre message est important pour la société. Pourquoi.
Personne ne s'attend à ce que vous essayiez d'impressionner les gens en embellissant un texte avec du jargon ou des tournures alambiquées. Pour moi, le meilleur moyen de commencer à écrire est d'effectivement écrire à votre meilleur(e) ami(e) en expliquant ce que vous souhaitez faire et montrer. Quel est le message de vos photos ? Sans surprise, lire beaucoup doit également vous aider à écrire. Observez comment les photographes que vous avez pris pour modèle parlent de leurs photos ou de leur travail.
Employez des mots simples, de votre langage courant, vos textes doivent d'abord avoir votre voix. Le message qui est véhiculé dans vos photos doit se retrouver dans vos textes. Vous devez donc être conscient de la qualité de vos photos, du message qu'elles portent et de comment elles y arrivent.
Je n'ai malheureusement pas de bonne nouvelle à ce sujet, cela va demander du travail. Vos premiers textes ne seront pas les meilleurs, vous allez avoir besoin de vous entraîner, beaucoup. Répétez l'exercice encore et encore, sur chaque projet, sur chaque série de photos qui a du sens pour vous. Et vous arriverez à en donner pour tous ceux qui voient vos photos.
La Petite Fabrique de Photographies - Analyse de vos photos - #3 et #4
Si vous avez apprécié ces exercices ou les analyses de photos, sachez que cela correspond à la méthode du programme de formation L'Étincelle.
La deuxième session du programme L'Étincelle commence mardi 1er septembre et il reste 8 places au moment où j'écris ces lignes. Si vous voulez en savoir plus ça se passe par là.
N’importe où, mais pas n’importe comment - Traverser l’Europe du nord en Volkswagen California
28 juin 2016Les kilomètres ne sont plus grand chose quand on peut aller où l’on veut. Être en totale liberté sur sa destination avec le loisir d’en changer au gré des envies ou des rencontres, c’est rare. Tellement rare que la liberté devient grisante, comme la brise marine d’un Fjord Danois au coucher du soleil.Cette liberté je l’ai eue, l’espace d’une semaine, le long des routes de Belgique, de Hollande, d’Allemagne et du Danemark, en testant le meilleur véhicule que je puisse imaginer pour qui veut pratiquer la photo de voyage : Le Volkswagen California.
1er jour en douceur vers Anvers
Départ de Paris avec une destination certaine, Copenhague, et des hypothèses d’étapes conseillées par diverses sources sur l’aller et le retour. La première d’entre elles : aller goûter les anguilles à l'escavèche de la ville d’Anvers. A 4h de Paris, facile pour un départ le midi en gardant la soirée à Anvers.Je n’y suis pas resté assez longtemps pour en dire le plus grand bien. A une cathédrale près, le centre d’Anvers ressemble aux centres-villes piétons dupliqués partout. Les franchises s’enchainent, à part quelques chocolatiers je pourrais être à Madrid ou Angers ça ne ferait pas beaucoup de différence. La liberté offerte par le California est testée une première fois. La route vers la mer est trop longue depuis le centre-ville et dans la mauvaise direction ? J’opte pour un repos en bord de forêt direction l’Allemagne.Comment qualifier en quelques mots le California ? Le confort d’un vrai mobile home moderne dans la carrosserie d’un utilitaire capable de bien rouler. C’est le combo-moderne parfait que vous pouvez emmener sur l’autoroute sans vous sentir lent avec donc cette liberté ultime en toute circonstance.L’autoroute, c’était justement le programme de mon 2ème jour, car j’avais beaucoup de kilomètres à avaler.
2ème jour roulant vers Travemünde, Puttgarden et Nakskov
Les autoroutes allemandes un Dimanche sans camion, c’est un bonheur. Et avec le California je ne faisait pas partie des moins rapides, loin de là. J’ai pu enquiller sans broncher mes kilomètres et même si je manquais un peu de pêche en reprise à cause du poids, j’étais un des plus rapides de la 2ème file.Le California est largement assez puissant pour une longue journée de route, si ce n’était pour la hauteur je pourrais être dans une Golf un peu lourde que je ne verrais pas la différence.En partant dès l’aube j’ai pu me promener sur les rives de la mer Baltique tout l’après-midi, me perdre dans les belles forêts de la côte de Travemünde et goûter du Marzipan.Parce que j'étais parti tôt, j'ai pris le temps d'aller vérifier la force du vent aux abords de Puttgarden pour une petite session de Kite-Surf. Il est bien naturel d'aller tester le combi Volkswagen moderne auprès des artistes de la planche et du vent. Il fait toujours le même effet, comme auprès des amis qui ont croisé sa route : il donne très envie !Une fois douché à l'arrière du California, je pousse encore quelques kilomètres pour prendre le ferry en direction du Danemark. En voyant le prix de 100€ pour monter dans le Ferry je me dis que j'aurais dû faire le tour. Mais entre les 200 kms+ et le péage des ponts (50€ en tout), finalement c'est la meilleure solution car nettement plus rapide.Une fois à terre au Danemark à Rødbyhavn, direction Nakskov à 20 minutes à peine pour aller découvrir les Fjords de cette petite ville à l'ouest.En posant la roue au Danemark, l'impression de calme et la beauté des paysages est saisissante. La campagne est verte, douce, le petit sentiment de sérénité est immédiat. Et au bord du bras de mer Langelandsbaelt, les Fjords de Nakskov ne sont pas impressionnants par leur taille, mais tout y est si bien ordonné que je n'ai qu'une envie : rester.Il est temps de vous parler plus en détail du Volkswagen California. Je n'ai jamais été un spécialiste de la technique, je ne saurais bien vous parler de sa motorisation ou de sa tenue de route. Mais le voyage je commence à connaître un peu, et je n'ai jamais trouvé de meilleur compagnon pour être sur la route.Le Volkswagen California est imposant de prime abord, bien plus qu'un combi Volkswagen à l'ancienne. Mais ses qualités routières sont très nettement au dessus, et le confort intérieur est complet pour improviser dans toutes les situations. La banquette intérieure devient un matelas deux places très confortable avec le sur-matelas. En position assise et en retournant les sièges avant vous pouvez déjeuner à 4 avec la table intérieur qui vient pivoter au milieu.Sur les côtés à l'intérieur : une petite penderie, des placards, un frigo, 2 plaques à gaz. C'est serré mais c'est complet. Sur le côté extérieur un parasol se déroule et tient avec 2 pieds, dans les portes vous trouverez une table extérieure et 2 chaises. Si vous voulez vous poser plus d'un soir vous n'êtes pas obligés de rester à l'intérieur. A l'arrière une petite douche qui servira plus en revenant de la plage vu la taille du réservoir.Et clou du spectacle, le toit se remonte à l'aide d'une télécommande pour laisser place à un deuxième lit double. Vous pouvez parfaitement voyager à 4. Le tout, je le reprécise, dans un confort moderne avec des finitions classiques de la marque au renard, et la capacité à rouler vite et bien.J'en veux un, c'est dit. Photographier avec un Volkswagen California permet de se concentrer sur l'essentiel : le plaisir.
3ème jour et les suivants : Copenhague
Départ au petit matin depuis Nakskov, 3h de route à peine pour rejoindre Copenhague, LA destination que je voulais repérer pour Photographes du monde.Je suis tombé amoureux pendant ce voyage. De Copenhague bien sûr. L'architecture, le design, ce sourire constant chez ses habitants et l'impression que la vie y est simple et belle. J'ai exploré la ville comme j'aime le faire, à pied. Car j'ai toujours peur de louper un moment, une photo. Mais il serait certainement recommandé de parcourir Copenhague en vélo, tellement facile et généralisé sur place.J'ai pris le temps de poursuivre ma série "Open" commencée à Londres, qui commence à prendre forme. J'espère pouvoir avoir un ensemble cohérent rapidement, d'ici 4 ou 5 ans :)Copenhague est une ville merveilleuse, je dois bien dire être tombé amoureux. Comment est-ce qu'un peuple si charmant a pu aboutir à la confiscation des biens des réfugiés de Syrie, je ne me l'explique pas. A Copenhague les vélos n'ont pas de cadenas, on vous accueille avec des sourires sincères et tout semble orienté vers une beauté simple et utile.L'attention au détail et l'intérêt pour le design comme art utile est partout, au service du quotidien plutôt que d'une esthétique. 3 jours me semblent nécessaires pour en voir suffisamment et donner envie de revenir. J'ai particulièrement apprécié le quartier de Norrebrø où les marches sont plus longues mais les découvertes plus intenses. Le quartier auto-géré de Christiania me parut une curiosité finalement sans grand intérêt, je n'ai probablement pas assez poussé mon exploration pour y faire de belles rencontres, arrêté par le commerce au grand jour de stupéfiants. Il est dommage que ce quartier, symbole de liberté politique soit si facilement associé à des psychotropes.S'arrêter 3 jours en California est d'une facilité déconcertante. Le camping en plein coeur de Copenhague permet de dormir à l'abri du bruit et de se rafraichir entre 2 longues promenades. Partout les fast-food sont bio, éthiques et beaux, les restaurants gastronomiques 'nouvelle vague' ne manquent pas, quelque soit votre budget vous pourrez trouver une belle place au soleil printanier. La Couronne Danoise rend le coût de la vie un peu au dessus des capitales européennes, mais rien d'alarmant.Et alors qu'il me reste un jour pour parcourir Copenhague, devant une petite difficulté à me garer devant le jardin de Tivoli, je décide de partir. Je laisse Copenhague derrière moi sur un coup de tête pour une petite zone verte que j'avais repéré sur la carte avant mon départ, sur la côte ouest du Danemark face à la mer du Nord, près de la ville industrielle d'Esbjerg.
6ème jour : l’improvisation vers l’île de Mandø
C'est exactement pour cette liberté que j'ai aimé voyager en California. J'ai un doute ? Une Envie ? Je n'ai qu'à partir, on verra bien ensuite.A 3 heures de route à l'ouest de Copenhague, après avoir passé les ponts de Nyborg et Snoghoj et laissé Odense sur ma droite, j'arrive à Esbjerg et me perds sans savoir comment rejoindre cette grosse zone verte cochée sur Google Maps. Aux premiers passants, je leur demande comment aller vers ce qui semble être un parc naturel dont je n'ai pas retenu le nom. Ils ne savent pas bien, m'indiquent le sud, je roule vers le sud.Un panneau m'indiquant un parc classé UNESCO me dit que je suis sur la bonne voie. les routes se rétrécissent, ralentissent, s'éclaircissent. Je ne croise plus personne. Quelques villages où le temps semblent s'être arrêté, où les chevaux se reposent devant un clocher. Fenêtres ouvertes je sens l'air marin, je pousse encore un peu et derrière une petite montée un spectacle éblouissant. Les herbes hautes à perte de vue, de part et d'autre, devant moi la route s'arrête dans le sable et en face la mer du nord. Le soleil de fin d'après midi, une voiture, et 200 mètres plus loin dans la mer deux gros chiens promenés par un couple avec de l'eau jusqu'aux mollets.Je pourrais rester là, marcher et photographier, mais ce charmant couple me dit qu'en prolongeant ce chemin dans l'eau on arrive sans se noyer sur l'île de Mandø, que la route qui y mène au loin peut être dangereuse à marée haute. J'y aperçois une voiture qui sembler rouler sur l'eau, puis une seconde. C'est que le passage est accessible, je rebrousse chemin et cherche cet accès.La route est lente sur ces cailloux noirs, les oiseaux migrateurs sont déjà partis ou revenus je ne sais pas, ils sont peu autour de moi. Il parait qu'en Août ce sont des nuées, je devrai revenir pour en avoir le coeur net.Après un détour, l'île sans relief que je devinais depuis la côte est là. Elle ne semble habitée que par les moutons, les maisons qui doivent presque toutes être secondaires sont fermées. La seule référence qui me vient est l'impression d'avoir trouvé "The Shire" du Seigneur des Anneaux, un îlot de nature, de verdure, de sable et d'eau.Arrivé au coeur du village une seule terrasse, où un petit groupe prend l'apéro alors que les propriétaires ferment boutique. Nous sympathisons immédiatement, ils me disent être en séminaire d'équipe pour la marque Echo Shoes dont le siège est à quelques dizaines de kilomètres sur la côte. Ils attendent une cariole qui doit les emmener voir les lions de mer et me proposent de documenter ce petit périple. Je ne me fait pas prier. Mon téléobjectif en réparation au Japon ne me permettra pas de vous montrer les lions de mer, mais je garde quelques beaux souvenirs de notre balade.
Retour à Paris
Il est temps de revenir, de prendre la route avec ce fier compagnon le California. Je laisse les dunes de Mandø qui ont bercé ma dernière nuit au Danemark, direction Paris. 3 000 kms au compteur, j'ai l'impression d'avoir voyagé un mois, sans aucune fatigue.
- Pour vous renseigner sur le Volkswagen California, cliquez ici
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Luxury Society - Keynote France
J'ai eu l'opportunité de participer à l'événement de Luxury Society en association avec Lagardère au Pré Catelan pour réaliser quelques clichés. C'est un travail de commande, qui ressemble peu à ce que je produis habituellement ou pour des projets personnels, mais j'ai besoin de pouvoir le montrer de temps en temps.
Si vous avez besoin d'un photographe pour votre événement, n'hésitez pas à me contacter : +33 6 98 69 61 96 / genarobardy [@] gmail.com
Une Journée à Rock en Seine
J'ai passé 3 jours au Festival Rock en Seine cette année. Mes pieds ont fini par brûler à force de piétiner, et il n'était pas simple de réussir quelques clichés au milieu de la foule.Voici ma sélection de clichés, vous pouvez trouver l'ensemble de mes clichés sur l'album sur Flickr. L'une d'elles a d'ailleurs été reprise sur le Tumblr des Inrocks :)Si vous voulez découvrir quelques artistes en musique, j'ai également partagé mes coups de coeur du festival ici.--------------
Most Powerful Photos Of All Time
Je trouve cette courte vidéo passionnante et inspirante, pour n'importe quel photographe.Enjoy.
New York - Le calme avant Irene
--Pour quelqu'un qui aime la photographie de rue, New York est la capitale du monde. L'architecture est époustouflante, l'ambiance fourmille et pour ceux qui aiment capter l'âme d'une ville à travers leurs habitants New York est la ville qui ne dort jamais.Hier, New York s'est endormie. Devant l'imminence de l'arrivée d'Irene, la ville s'est vidée de ses travailleurs et ses rues se sont peu à peu clairsemées, pour finir comme en apesanteur.Après un premier tour dans la ville du côté de la 5ème avenue, je repris mon boitier et un parapluie et décidais de me diriger plein sud, à la rencontre d'Irene.Plus j'avançais, plus les rues se vidaient. Il régnait un calme hypnotisant rapidement arrosé d'une pluie fine et constante. Je ne pouvais m'empêcher de remercier les circonstances de me donner un tel spectacle. Quelques taxis continuaient de circuler, je croisais quelques personnes qui se déplaçaient souvent en couple, mais très fréquemment mon oeil ne croisait pas une âme qui vive.Les clichés que j'ai choisi sont presque toujours emprunts de vie, je les préfère à ceux représentant des rues totalement vides. Car ce calme n'existe que par l'absence de vie, que je trouve mieux représenté en étant encore (un peu) là.J'espère que ces clichés vous plairont autant que j'ai eu à les réaliser. Irene est maintenant dans la ville, je suis cloitré chez moi avec sa pluie et son vent qui rappellent sa présence aux fenêtres. Je viens de passer huit heures à traiter puis publier ces photos avec une connexion famélique, voici donc cette série "Le Calme avant Irene".